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Violences dans la restauration : un collectif de chefs organise une journée de sensibilisation ce dimanche à Toulouse
Par CNEWS Publié le 25/05/2025 à 06:12 - Mis à jour le 25/05/2025 à 09:54
Ce dimanche 25 mai, à Toulouse, le collectif Restaure organise une journée pour sensibiliser aux violences commises dans le secteur de la restauration. Son but : briser le silence sur les conditions de travail parfois «inacceptables» qui persistent dans certaines cuisines de la gastronomie française.
Dénoncer et combattre les violences - physiques et psychologiques - ainsi que les discriminations - raciales et sexistes - du monde de la restauration. Voici l'objectif du mouvement Restaure.
Le collectif de chefs, créé en novembre dernier, a la volonté de «mettre les pieds dans le plat et libérer la parole» sur ce sujet, jugé encore trop méconnu des Français. Pour Iris Liberty, porte-parole du mouvement, il s'agit même d'un «problème systémique». Au micro de France 3 Occitanie, elle décrit les conditions parfois «inacceptables» de ce milieu professionnel de plus en plus exigeant.
C'est pourquoi, ce dimanche 25 mai, Restaure organise une journée de sensibilisation aux Halles de la Cartoucherie, à Toulouse. Ouverte aux professionnels du secteur mais aussi aux militants, curieux et passionnés de cuisine, cette journée engagée souhaite mobiliser la profession pour briser l'omerta qui règne dans les cuisines françaises.
Un programme complet
Les visiteurs sont attendus de midi à 19H. Au programme : déjeuner végétal préparé à six mains par les chefs Sandra Benslimane (La Source), Eloi Spinnler (Bonaloi) et Kévin Musset (Aux pieds sous la table).
L'après-midi est ensuite ponctuée d'ateliers, de temps de parole et d'une table ronde, visant à trouver collectivement des solutions concrètes pour améliorer le bien-être au travail et transformer les pratiques de management du secteur de la restauration.

Ce secteur en tension a besoin de 336 000 employés en France
Publié le 25 mai 2025 à 18 h 19 à 18 h 19·Écrit par Damy. Rahman·
Le secteur de la restauration en France fait face à une pénurie chronique de main-d'œuvre. D’après les dernières données publiées par France Travail, 336 000 postes sont à pourvoir en 2025, en contrats à durée indéterminée (CDI) ou en contrats de plus de six mois.
Ces chiffres confirment une tendance de fond dans une profession marquée par un fort turnover, des difficultés d’attractivité et une pression constante sur le recrutement. Le 23 mai 2025, l’administration française a publié une nouvelle version de la liste des métiers en tension, région par région. Ce document, très attendu par les professionnels, précise les fonctions pour lesquelles les employeurs rencontrent des difficultés persistantes à recruter.
La liste sert aussi de référence pour les procédures de régularisation de travailleurs étrangers. En restauration, les postes de cuisinier, serveur, aide de cuisine ou encore plongeur sont identifiés comme prioritaires dans plusieurs régions.

Des employeurs contraints de stabiliser leur main-d'œuvre
Dans les faits, de nombreux restaurateurs doivent composer avec un manque de personnel chronique. Laurent Frechet, gérant d’un établissement parisien et président de la branche restauration du GNI (Groupement National des Indépendants), indique avoir accompagné plusieurs salariés dans leur processus de régularisation. Cette démarche permet de fidéliser des employés expérimentés et d’éviter les ruptures de service, fréquentes dans ce secteur.
Didier Roeckel, patron du restaurant La Couronne à Scherwiller, dans le Bas-Rhin, cité par le Figaro, confirme ce constat. Dans son établissement de 170 couverts, il emploie 25 salariés à temps plein et une trentaine d’extras. Selon lui, l’absence de reconnaissance officielle du caractère tendu de ces métiers jusqu’à récemment a pénalisé les recruteurs.

La culture de votre entreprise : la clé pour bien recruter en restauration
Dans un secteur dans lequel l’expérience client est reine, son passage au sein de l’enseigne ne peut être négligé. De nos jours, les candidats en restauration ne se contentent pas de chercher un emploi ; ils recherchent une aventure, une communauté, et surtout, un employeur qui résonne avec leurs valeurs personnelles.